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Intempéries du langage

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28 octobre 2009

human epic

How to be a prehistorical human
*

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5 novembre 2007

Histoires courtes

Le dernier n'était pas sincère.
Le premier ressemblait à une perte.
Entre temps trois cendrillons, quelques batmans et deux ou trois dons juan.
Et puis aussi une ou deux lili la tigresse.
Certains n'ont jamais répondu.
D'autres l'ont dit sans y croire.
Et l'amertume aujourd'hui vient de là, de ces gens qui l'ont dit et sont partis.
De ceux qui n'ont rien dit.
Ce silence lorsque, ces mots lourds en symboles, en extase, en passion s'exorcisent au-delà de la pensée.
Et le silence.
Il retentit encore dans ma tête.
Le glas pour annoncer le trépas.
Celui de l'âme.
Celui de la femme.
Qui se consumme au fil des histoires.
Ces mots qui tuent et qui rescussitent.
Il y a si longtemps.
Je voudrais que quelqu'un me dise. Je t'aime.

(un peu de mièvrerie ça fait du bien aussi...)

On air

18 octobre 2007

Elle m'a dit

Elle m'a dit je veux.
Je veux,
Des distances entre nous, je.
Je veux m'éloigner un peu.
Ne plus souffrir.
Ne plus être trahie.
Ne plus avoir peur quand tu es dehors la nuit.
Je t'aime tu sais, je t'aime, oui mais.
C'est trop dur de replonger.
De retomber dans une période que je rêvais effacée.
Que je rêvais oubliée.
Alors, elle a dit, alors je vais partir.
Un peu loin tu sais. Là-bas,
Là où tu n'es pas.
Là où je ne sais pas.
Là où je ne vois pas.
Te laisser un peu en tête-à-tête avec toi. Te laisser là avec tes conneries.
Avec ta vie.
Et quand je reviendrais,
quand je reviendrais on verra.
On verra et tu me diras.
Si ton délire psychique est reparti.
Et si toi.
Si toi tu es restée.
Elle m'a regardé et puis dans ses yeux.
Il y avait comme de la buée.
Et elle m'a regardé, et elle a ajouté.
Tu me diras si toi tu crois.
Qu'après cette période un peu amère.
Si tu crois, tu sais,
Si tu crois que je peux redevenir ta mère.

The_cherry

18 octobre 2007

This is the end

L'aube d'un soleil, d'une nuit en parallèle. Une coccinelle artificielle.
C'est comme ces petits bonheurs insignifiants qui signifient tout. C'est comme ce grain de beauté sur le désert esthète d'une peau sans rature, sans cassure.
C'est la folie qui te regarde dans ma tête.
Les doigts dans mes cheveux raccourcis à la scie. Iggy Pop ou le délire capillaire.
Ma main sale dans sa raideur brune. Dans sa douceur couleur café.
Il n'y avait pas de péniche mais le coeur y était.
Destruction anonyme de mon arborescence psychique. Les mots ne viennent pas.
Ils.
Ne sortent qu'en parfum diffusé.
Ils.
Sont l'odeurs de la marée, du pain d'épices et du gaz dans le briquet.
Celler de sa bouche quand  l'odorat frôle la sensualité.
Mes mains sur son dos, mes mains dans sa peau.
Ces mots qui ne savent pas rendre compte quand mes yeux vont bien plus loin que le regard. Quand ils vont au-delà de toi. Quand ils vont au-delà de moi.
Et ça explose en dedans, que je ne sais pas comment le dire.
Que les mots d'enfants en diraient. C'est comme l'excitation avant d'ouvrir le cadeau de Noël, ça fait battre le coeur plus fort que d'habitude, ça fait du plaisir jusque dans les doigts de pieds.
Comme un mélange de tristesse et de bonheur. Une implosion inconsciente.
Une explosion subconsciente.
J'ai les doigts au fond du coeur.
Le coeur resté la-bas.

The_Black_and_White_man











[et cette histoire qui commençait si jolie, un soir s'en est allée.
emportant un peu plus de joie a chaque fois.
    Je finirais épouvantail.]

17 juillet 2007

En Chrysanthème

Pourquoi avoir une si grande fourchette pour une si minuscule bouche. On ne peut enfourner plus que ce que l'on peut digérer. Faire semblant de ne pas y penser de ne pas enfermer la liberté. Un bout de vie.
Les larmes elles ne sortent plus. Comme pour ne plus voir que c'est pas si joli les gens qui étalent leur malheur sur le pavé. C'est moche de grandir, de faire voir autre chose à ses yeux que la beauté du monde, nos yeux kaléïdoscope on les a rangé dans la boîte à chaussures. Celle qu'on devait enterrer dans le parc il y a 10 ans.
C'était si bien d'avoir des trésors -maintenant qu'on en a tellement plus à en crever -tellement on rêve pas assez.
On ne peut plus la regarder et lui dire si on s'aimait juste un peu juste à deux. Qu'elle me dise tu es jolie même si c'est pour l'ambiance au moins y aurait l'ambiance.
Dans les contes de fées il y a jamais deux princesses.
Je voudrais voler un oiseau haricot magique
Je voudrais être une fée à la cerise.
Avec la bande originale de ma vie.

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22 mai 2007

Le cri du cor

Et si on reniait son corps. Comme on renie ses parents.
A force de l'user devant le miroir. On a failli y croire. Croire qu'on s'y ferait a ce tas de peau un peu informe ou un peu trop de formes. Mais la vie c'est jamais comme on la veut dans sa tête.
La vie capricieuse d'une vanité délicieuse. Et pourquoi on y croit pas aux compliments débités pourquoi on ne croit que les insanités.
L'empire de la maigreur, l'empire de l'horreur. Comment faire de nous des êtres malheureux.
Ce corps inaccepté. Recommencer a ne plus le toucher. Cracher dessus parce qu'on ne peut pas faire pire ce serait en rire.
Ce serait retomber en souffrance.
Ce serait donner raison a l'adolescente.
Celle qui est en face de mon miroir dans le noir.
Celle qui me regarde et griffe ma peau d'ivoire.
Celle qui rigole quand elle voit mes formes d'adultes.
Le corps de l'enfant que j'étais. Le corps d'adulte que je ne voulais pas.
Peau de lait ou laide peau.
Le choix n'est pas donné aux bonnes personnes.
Le choix ne change pas la donne.
Il y a ces choses qu'on ne peut pas ranger avec sa tête dans le sable.
Le poids d'un fardeau ancré sous la peau.
C'est la dispute entre moi et l'intérieur.
Renier ses parents c'est pas si difficile pourtant.

*

21 mai 2007

"Crochet a peur du temps"

time_out_by_invisiblerose





Peut-être que le temps n'est pas notre ami
Peut-être que
Le coche on l'a mal pris.
Je m'en fiche un peu si ça fait mal
J'ai l'habitude je crois
C'est pas le pire peut-être que
Peut-être que le pire c'est de regretter.
Quand elle a 5 ans on lui dit d'essayer et finalement
Qu'est-ce-que ça change d'avoir
15 ans de plus.
D'être plus grande un peu plus triste
Un peu plus consciente de l'éphémère
Qu'on est pas la pour tout le temps
Que le temps nous rattrape même
Si on court très vite devant lui
Si on le lui dit
Qu'on aimerait bien rester un peu plus
Vivre une vraie vie avec chacun
Parce qu'on aurait pris notre temps
Pourquoi on dit prendre son temps alors que c'est lui
Qui nous prend.
Quand on sait pas vraiment comment les dire juste
Comment les ressentir
Quand les mots ne sortent qu'en paquet pour ne pas
Disséquer les tristesses un peu opaques
De nos esprits
De nos vies
Comme une gosse un peu
Maladroite.

toc.

18 mai 2007

Le retour

Le paysage ça défile comme une bobine.
Je regarde sans rien voir.
C'est fini je suis partie et c'est sans regrets que je pleure dans mon dos.
Si j'avais regardé tes yeux je n'aurais rien vu qui ne me retienne.
Alors j'ai crever mes yeux à m'en trouer la tête, j'ai mis les souvenirs aux oubliettes et les chansons dans les toilettes.
Je suis partie et c'est tant mieux.
Le jeu ça peut pas rester un présent et c'est fait pour rappeller le sort misérables des oublieux ceux qui n'ont pas de mémoire pour faire semblant d'être heureux.
Je fais pas semblant moi je suis égoïste je donne et je reprend quand c'est le meilleur pour ne pas que l'habitude nous amenuise.
Moi je suis forte.
Moi je suis grande.
Mais au volant de mon carosse à quelques kilomètres de mon manoir.
C'est à vous que j'ai pensé dans le noir.
Le départ c'est comme une petite mort.
Le départ c'est comme une renaissance.
Je ne suis plus qu'une absence, un souvenir au goût d'enfance.
Un truc pas bien net qui aura rêvé au détour d'une fête.
Je suis partie.N'en parlons plus.

Abortion_by_Amelee

5 janvier 2007

Un bleu

1000_Oceans_Worth_of_Tears_by_AzureD



C'est pas comme ça. Les choses ne volent pas au-dessus des mots impunément. Elles rentrent dedans sans vergogne pour se cogner le genou et se faire une trace. Parce que ce sont les traces qui prouvent les affres de la vie. Moi je suis cap' de les cacher les bleus sur mes genoux parce qu'ils ne se voient pas. L'absence c'est l'absence. L'impertinence, l'impudence. Tout n'est qu'absence. Tu souffres ton coeur qui s'est envolé avec un autre. Elle pleure sur son coeur qui a volé en éclats avec tous les autres. Sur son corps évadé de passion et de regrets. Sur ton âme irrespectée qui n'est plus une mais tierce au coup de poker. Le vaudeville enclenché qui jouera le rôle de la mariée ? De quatuors en couples il n'est jamais permis d'être solitaire mais qui saura porter le faix d'une échappée saphique en royaume de torture. Le joker peut regarder de ses yeux clairs la lune pleine qui orbite au creux de mes reins. Et se moquer.


(le miroir)

1 janvier 2007

Assassin(s)

J'ai senti son souffle. Sur mon cou. Dans mon dos. Et jusque si loin dans ma tête que ça sentait mon enfance.
La rue aux milles histoires. De putes et de catins, de familles empoisonnées et leurs squelettes cachés au fond des placards. Une rue aussi bien que mal famée. Tu m'y a poignardé. Je t'ai senti dans mon dos, l'odeur âcre de la mort qui approche, toi l'homme en noir aux visages si divers sous ta cape.
A plusieurs reprises tu as enfoncé le pieu dans le ventre de ma jeunesse et déjà du sang des marques des larmes, me voilà un tas de peine, un tas de haine. Je saigne et je ne comprends pas. Je croyais que cela faisait plus mal.
Me revoilà quelques heures plus tard moi qui pensait être partie être enfin libérée de ce corps meurtri. Tu es devant moi sans ton déguisement de terreur. Tu me regardes.
Il m'a regardé et je lui ai dit que je savais que c'était lui. Et mes plaies se rouvraient au fur et a mesure que mes mots coulaient sur le sol écarlate de douceur. Je le sais je t'ai dit mais je ne dirais rien a personne parce que c'est toi. Toi déguisé en toi déguisé en lui. Plus je le dis et plus mes blessures saignent. Comme si elles ne voulaient pas cicatriser.
J'ai mis la main sur mon ventre pour sentir mon mal comme il était.
Et je me suis éveillée.

...

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